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PLAYBOY : le lapin coquin

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  • PLAYBOY : le lapin coquin


    Le 27 septembre 2017 décédait une institution de l’érotismes de 50’s : Hugh Hefner alias « Hef », créateur de l’iconique Playboy.

    Qui l’eut cru ? Le grand manitou de la presse érotique mondiale grandit dans une famille stricte de méthodistes où le sexe est tabou. Vierge jusqu’à 22 ans, marié à 25 ans et voguant de galère en galère au début de sa jeunesse, il crée Playboy en décembre 1953, son exutoire. Il laisse libre court  à sa vision du sexe comme instrument de libération. Il a alors 27 ans.

    Naissance de Play boy en 1953

    Mildred Williams la première femme de Hugh Hefner

    Mais revenons un temps en arrière. À la fin de sa scolarité, Hugh Hefner intègre l’US Army à la fin de la seconde guerre mondiale. Après son service militaire, il  s’inscrit en psychologie à l’université de l’Illinois à Chicago. Le 25 juin 1949, il épouse Mildred Williams avec qui il a deux enfants : Christie et David. Les temps sont durs. En 1953, il décide alors de créer un magazine destiné aux hommes avec quelques photos de Marilyn Monroe nue, achetées 500 dollars. Le magazine se veut  libertin, festif et sensuel mais avec des articles de fond sur la société, le sport ou la politique… et sa playmate du mois. Bettie Page, Jayne Mansfield, Mamie Van Doren,… posent. Un succès.

    Hugh Hefner en plein “travail” avec Cynthia Maddox en 1958

    Au travail, Hugh Hefner, ne quitte pas sa pipe et a des pratiques bien à lui. Il accomplit son travail « par terre dans son bureau et ne s’assoit que très rarement devant sa table de travail». Plus tard, Il encourage ses employés « à donner libre cours à leurs pulsions sexuelles» et leur distribue de la déxédrine dont les propriétés neurostimulantes… ne sont plus à prouver. Le 4 juin 1963, Hugh Hefner est arrêté pour vente de littérature obscène. Ses frasques avec ses légendaires playmates agacent au plus haut point les autorités et les puissants lobbies défendant les valeurs chrétiennes. Pourtant, le patron de Playboy met son magazine, et sa fortune, au service de causes nobles, histoire d’agacer encore un peu plus l’Amérique puritaine.

    Le 20 juin 1961 Hugh Hefner pose avec Bonnie J. Halpin “bunny-girl” du  Playboy nightclub de Chicago

    Dès les années 1960, il prend position en faveur du droit à l’avortement. Dans les boîtes de nuit et les émissions télé Playboy, il invite des artistes noirs et défend leurs droits civiques. Son dernier combat portera sur le mariage homosexuel.  Il se déclare féministe avant l’heure « J’ai été féministe avant même qu’il y ait quelque chose qui s’appelait féminisme », déclarera-t-il plus tard « Les femmes ont été les grands bénéficiaires de la révolution sexuelle. Elles ont pu être des êtres sexuels naturels, comme les hommes. C’est là que le féminisme aurait toujours dû être.». Hefner, qui se vante d’avoir couché avec 1 000 femmes, adore s’entourer de ses « Bunnies » aux maillots serrés et queues de lapin. Il les fait parader à la moindre occasion. Hefner est persuadé que les filles biens aiment aussi le sexe. Idée quelque peu révolutionnaire dans les années 50. Grand psychologue devant l’éternel, Hef’ se justifie ainsi : « Ma vie est un test de Rorschach. Les gens y projettent leurs rêves, leurs fantasmes et leurs préjugés. Donc soit ils sont fans, soit jaloux, soit ils ne sont pas d’accord. »

    Un manoir, un jet

    Hugh Hefner dans son jet Douglas DC-9

    Très vite, l’homme fait fortune. Il se déplace dans les années 70 à bord d’un Douglas DC-9 personnel, peint en noir et spécialement aménagé nommé Big Bunny. Le Big Bunny est aménagé et décoré par les architectes Ron et Suzanne Dirsmith comme un manoir miniature, avec des chaises pivotantes, une douche pour deux personnes, un énorme canapé-bar, une piste de danse et même un lit elliptique avec chaîne stéréo. Un must à l’époque. Le jet lui sert également à faire quelques escapades amoureuses… il faut bien entretenir la légende.

    Joyeuse fête au manoir Playboy Mansion

    L’ascension de Playboy s’accélère avec celle de la libération des mœurs des 60’s. Il achète un manoir, le Playboy Mansion à Chicago, sa ville natale, où il donne des fêtes sans fin dignes de… Berlusconi. Il immigrera ensuite vers Los Angeles. The place to be ! Les  acteurs, musiciens et toute la jet-set se précipitent dans ce haut lieu du  glamour et du vice. Dans les années 70, 7 millions d’exemplaires de Playboy inondent le monde. L’empire commercial est en marche. Films, émissions télévisées, « vêtements » succins, bijoux, accessoires se parent du plus célèbre lapin du monde. Les boîtes de nuit, casinos et hôtels n’y échappent pas non plus.

    Hugh Hefner “travailleur” insatiable

    Rédacteur en chef rigoureux, il n’hésite  pas à payer cher les plumes qu’il voulait avoir dans son magazine. Coquin oui mais intello aussi. Ainsi Malcom X, Mohamed Ali, Fidel Castro ou Steve Jobs seront interviewés par Playboy.

     

     

     

    Des bunnies et des mariages

     

    Hugh Hefner avec Sylvia Sydney, Joan Bradshaw and Caroline Mitchell en 1957

    Côté cœur les mariages d’Hugh Hefner sont  plutôt couleur « blonde platine ». Il se marie, en 1989, avec Kimberley Conrad, « Playmate de l’année , il a 63 ans, elle en a 26. Ils ont  deux enfants. En 2010, il se fiance avec la playmate Crystal Harris qui  le quitte quelques jours avant la cérémonie. Deux ans plus tard, il épouse un autre petit lapin, Crystal Harris, 26 ans. Hugh Hefner  casse sa pipe neuf mois plus tard à l’âge de 91 ans.

    Hefner avait acheté en 2009, sa tombe située à côté de celle de Marilyn Monroe au cimetière Westwood Memorial Park de Los Angeles. Il savait que  les mythes sexuels se comprendraient toujours.

    Bettie Page – Playboy janvier 1955

    Jayne Mansfield – Playboy février 1955

    La première ‘Bunny of the Year’ Gina Byrams, 1970

    Carol Eden – Playboy décembre 1960

     

     

     

     

  • El Ganso : la mode preppy canaille


    C’est une marque espagnole joyeuse et très inspirée sur laquelle nous allons nous attarder.

    El Ganso  s’inspire de l’esprit preppy américain avec une élégance toute anglaise. Le style Preppy est un style vestimentaire à tendance sportswear. Il a pour origine les milieux de l’upper class WASP (White Anglo-Saxon Protestant) de la Côte Est des États-Unis dans les années 50. Ce style élitiste est apparu dans les grandes universités américaines. Son étymologie vient de « preparatory » soit élève de classe préparatoire. Ce style devient un classique après la sortie du film Love Story et le lancement peu de temps après d’une collection Ralph Lauren.

    Une influence londonienne

    La marque a été fondée par deux jeunes espagnols d’une vingtaine d’années, passionnés de mode. Ils passaient tous leurs étés à Londres pour apprendre l’anglais. Ils reviennent en Espagne et décide de créer leur marque en s’inspirant de ce qu’ils ont vu et en y ajoutant leur personnalité. Vendus à un prix abordable, les vêtements El Ganso débutent leur histoire en 2004 : « Comme tous les novices, au début, nous avons fait des erreurs. Les premières chemises à carreaux que nous avons fabriquées ont perdu leurs carreaux au premier lavage. Les premiers pantalons ont déteint. Au premier salon auquel nous sommes allés, nous avons ramené la collection automne-hiver alors qu’il s’agissait d’un salon printemps-été » s’amusent aujourd’hui les créateurs.

    Malgré ces aléas, la première boutique ouvre à Madrid en 2006 « Notre produit phare à l’époque a été les tennis. Lors d’un voyage à Budapest, nous avons découvert des tennis de l’armée slovaque des années 50. Nous en sommes tombés amoureux. Nous avons sorti un modèle qui s’en inspirait et El Ganso a pris son envol ».

    Une première boutique à Paris en 2011

    La première boutique parisienne ouvre dans la rue des Rosiers, dans Le Marais en 2011. En cinq ans El Ganso est présent sur 5 marchés. En 2015, avec 120 points de vente dans 10 pays, l’un des principaux groupes de vente au détail et de luxe du monde frappe à la porte. Associés au groupe LVMH, El Ganso est aujourd’hui distribué aux Galeries Lafayette.

    Sous  ses airs de costumes à carreaux très british, on découvre ici ou là des détails qui font l’ADN de El Ganso, une poche de pantalon avec un « twist », des coudières de veste aux tons variés, des cols de veste qui se découvrent en couleurs. La marque veut « remonter le moral, être une bouffée d’optimisme nageant à contre-courant ».

    A Caen aux Galeries Lafayette

    Son côté classique et canaille est devenu le symbole de la maison. Vous pouvez retrouver la collection au 1er étage des Galeries Lafayette de Caen au rayon homme.

    Optimisme à consommer sans modération.

  • Jackie Wilson : Mr Excitement !


    En voici un autre showman ! Après James Brown ou Chuck Berry, Jackie Wilson, Jack Leroy Wilson Jr. de son vrai nom, a offert à l’Amérique sa flopée de tubes dynamiques entre  Rythm n’ blues et la musique soul.

    Né le 9 juin 1934 à Détroit dans le Michigan. Fils unique, d’une mère qui avait perdu deux enfants avant lui et d’un père absent et alcoolique, le petit Jack voit ses parents se séparer alors qu’il a 9 ans. À cette époque, il rend souvent visite à ses grands-parents à Columbus et s’extasie devant la  chorale locale de Billups Chapel. Comme Aretha Frankin, Billie Holiday ou Ella Fitzgerald,  le salut vient de l’Eglise ! Il forme un petit groupe, les Ever Ready Gospel Singers, qui devient populaire dans les églises locales de la région.

    Ecole buissonnière, alcool et chant au programme

    À l’école, son absentéiste, son goût prononcé pour l’alcool, sont aussi populaires que ses tours de chant, préférant zoner avec les copains. Il abandonne l’école à l’âge de 16 ans. Sa mère se remarie avec un ouvrier de l’usine Ford . Une demi-sœur, Joyce fait alors son apparition.

    Jackie Wilson devient père en 1951 à l’âge de dix-sept ans, après la naissance de sa fille Jacqueline Denise, qu’il a avec son amour d’enfance  Freda Hood.  Il aura trois autres enfants avec elle par la suite.

    Jackie se fait connaître en 1953, alors qu’il remplace Clyde McPhatter, au sein de Billy Ward & the Dominoes, un groupe vocal. Dans ce groupe, il est à la fois chanteur et producteur. C’est à ce moment qu’il prend son nom de scène  Jackie Wilson.

    Elvis Presley deviendra le gransd ami de Jackie Wilson

    Comme beaucoup d’autres jeunes noirs de cette période, Jackie se distingue par une fougue et un enthousiasme en dépit de la ségrégation raciale vécue par les jeunes artistes noirs américains. Il rallie des petits groupes locaux où il croise de futures pointures : Levi Stubbs (son cousin en est un. C’est le futur chanteur des Four Tops). A  dix-neuf ans, son jeu de scène et sa technique vocale s’améliore. Lors d’un concert à Las Vegas en 1956, sa reprise de Don’t Be Cruel impressionne Elvis Presley, à tel point que le « King » en modifiera son interprétation.

    Son plus grand succès Reet Petite

    Jackie Wilson avec The Blossoms

    En 1957, à vingt-trois ans, Wilson commence une carrière solo, et signe avec la maison de disque Brunswick Records. Le premier single de Wilson sort en août 1957, le single s’intitule Reet Petite de son tout premier album solo He’s So Fine. L’album n’est pas un franc succès mais sera vénéré à l’étranger bien des années plus tard. La chanson écrite par un ancien boxeur, Berry Gordy, Jr. Ce dernier n’est autre que le futur fondateur de la maison de disque Motown. Il produira également To Be Loved, I’m Wanderin’, We Have Love, That’s Why (I Love You So), I ‘ll Be Satisfied et sa chanson sortie fin 1958, Lonely Teardrops, tube qui culminera 7e au classement top pop charts, et  1er au top R&B charts.

    Entre femmes et règlements de compte

    Jackie Wilson en concert à Los Angeles

    En février 1961, Jackie se fait tirer dessus par une de ses maîtresses, Juanita Jones, un rien jalouse, alors qu’il rentre à son appartement de Manhattan avec une certaine Harlean Harris, ex-fiancée du chanteur Sam Cooke à qui il donnera un fils en 1964. Dans les années 60, Jackie Wilson sort un album tous les ans, et se produit aux quatre coins des États-Unis. Son dernier grand succès est Higher And Higher en 1967 année de son mariage avec Harlean Harris.

    En 1970, Wilson perd son fils alors âgé de 16 ans. Jackie sombre dans la se remet à boire et consommer de la drogue. Le 29 septembre 1975, sur la scène du Latin Casino dans le New Jersey, alors que Jackie commence à chanter son tube Lonely Teardrops, il s’effondre victime d’une attaque cardiaque. Il tombe dans le coma, avec d’énormes séquelles le privant de la parole et de la mobilité de ses membres. En dépit de l’aide d’Elvis Presley qui l’appréciait énormément, il reste dans un état végétatif jusqu’à sa mort le 21 janvier 1984 à l’âge de 49 ans.

    Showman, colérique, abusant de la bouteille et des femmes, Jackie Wilson aura rencontré Reet petite la plus belle fille jamais rencontrée, l’Amérique aura rencontré le déhanché de Mr Excitement  qui inspirera Elvis Presley et Mickaël Jackson.

     

  • Parfum Annick Goutal : Ninfeo Mio ou la promenade enchantée


    Spontanément, je ne serais jamais allé sentir un parfum Annick Goutal, sans doute conditionné par les publicités du moment des plus hautes Maisons de Couture. Et pourtant bien m’en a pris. Le bouchon retiré, je suis immédiatement parti en voyage avec Ninfeo Mio.

    Le jardin des Hespérides

    Un parfum pour homme à la représentation fantasmé du Jardin des Hespérides qui fait honneur à la mythologie grecque. Les Hespérides sont les nymphes du Couchant, filles d’Atlas et d’Hespéris. On en compte trois :  Églé, Érythie et Hespérie. Elles résident dans un verger fabuleux imaginaire, le jardin des Hespérides au large des rives océaniques de l’Espagne ou du Maroc.

    Camille Goutal et Isabelle Doyen travaillaient sur une formule inspirée de ce légendaire jardin des Hespérides. C’est alors qu’elles apprennent l’existence d’un jardin ressemblant trait pour trait à leur description près de Rome, dans les jardins de Ninfa. Ninfa est une ancienne ville, détruite en 1382 et redécouverte au 20eme siècle, quand ses magnifiques jardins ont été recréés. C’est un jardin de style anglais très romantique, avec des arbres magnifiques et un paysage très particulier, dû à la culture très attentive de diverses espèces du monde. Un jardin traversé par la rivière Ninfeo où se reflètent l’écorce des bois, le feuillage des branches, les agrumes à maturité et les figues encore vertes.

    Au milieu coule une rivière

    Parties à la découverte de ce jardin, nos deux « nez » sont soudainement saisis par la même émotion : leur parfum est là, présent, intense, celui qu’elles peaufinent depuis des mois… Son nom s’impose comme une évidence, Ninfeo Mio.

    Ce parfum pour homme Annick Goutal propose ainsi un enchevêtrement d’agrumes et de bois. Les vapeurs de cédrat et de citron d’Italie sont associées aux essences d’orange amère qui offrent un départ vif et pétillant  « Les conifères côtoient les fleurs de lavande et apportent une légère touche aromatique tandis que monte la chaleur lactée de la feuille de figuier et celle de l’accord bois de citronnier».

    Isabelle Doyen et Camille Goutal

    Ninfeo Mio est distribué par les Galeries Lafayette au rayon parfumerie. A Caen et ailleurs. Les essences douces et amères n’ont pas de frontière.

  • Ruby Bridges : première enfant noire à intégrer une école blanche


    Certains enfants ont très tôt des destins auxquels ils ne sont sans doute pas préparés. Que pensait la petite Ruby Bridges, afro américaine, première enfant noire à intégrer une école pour enfants blancs, quand elle a franchi la porte de l’école William Frantz Elementary school en Louisiane ? Nous sommes le 14 novembre 1960. Voici son histoire.

    Ruby Bridges Hall est née le 8 septembre 1954 à Tylertown dans le Mississippi. A cette même date, un arrêt de la Cour suprême des États-Unis juge anticonstitutionnelle la ségrégation raciale dans les écoles publiques. Les habitants blancs de La Nouvelle-Orléans protestent violemment jusqu’à ce qu’un juge de la ville leur donne tort.

    La petite Ruby Bridges arrive à l’école

    La petite Ruby déménage avec ses parents à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, à l’âge de 6 ans, en 1960. Nous sommes en plein cœur du Deep South ségrégationniste. À cette date, ses parents répondent à l’appel du NAACP (Association nationale pour la promotion des gens de couleur) et acceptent que leur fille participe à l’intégration dans le nouveau système scolaire mis en place à La Nouvelle-Orléans. Elle devient alors la première enfant noire à fréquenter une école blanche. Ce jour-là trois autres enfants noirs  feront leur rentrée dans une école blanche.

    Protégée pour aller à l’école

    Mais les « blancs » ne sont pas tous disposés à intégrer les » noirs », elle a besoin de protection pour entrer à l’école. Les officiers de police locaux et de l’État refusant de la protéger (voir extrait vidéo en bas de page), elle est alors accompagnée par des “Marshall” fédéraux. La mère de Ruby se doute bien que des manifestants seraient positionnés près de l’école mais c’est une foule raciste qui les accueille. Plus tard, Ruby reviendra sur ce moment  « de la voiture, je pouvais voir la foule, mais puisque je vivais à La Nouvelle-Orléans, je croyais que c’était Mardi Gras. Il y avait une grande foule de personnes près de l’école. Elles lançaient des choses et me criaient dessus, mais ce genre de chose arrivait à La Nouvelle-Orléans au Mardi Gras ».

    Une famille persécutée

    Des manifestants s’opposent à l’arrivée des enfants noirs dans les écoles des blancs.

    Quand Ruby arrive à l’école, des parents blancs entrent aussi mais sortent leurs enfants de l’établissement. Tous les enseignants, à l’exception d’une professeur blanche, refusent de faire cours. Seule, Barbara Henry, originaire de Boston, au Massachusetts, accepte de faire cours à Ruby. « Tous les enfants blancs avaient été retirés par leurs parents. Ils n’admettaient pas que leur progéniture étudie en ma compagnie. Pendant un an, j’ai été l’unique élève de l’établissement. Mais la maîtresse a continué à faire cours pour moi seule. » Cette enseignante blanche est une héroïne. Elle se nomme Barbara Henry et vit aujourd’hui à Boston. « C’est grâce à elle que je ne vois pas les choses à travers le prisme de la race », explique-t-elle. Mais la famille de Ruby le paiera cash. Son père perd son emploi et ses grands-parents, agriculteurs du Mississippi, sont renvoyés de leurs terres.

    Un peintre de renom en hommage

    Tableau du peintre Norman Rockwell “The Problem We All Live With” – 1964

    Le peintre Norman Rockwell immortalise la scène en 1964 avec son tableau intitulée The Problem We All Live With (Le problème avec lequel nous vivons tous). Sa toile montre Ruby et ses gardes du corps longeant un mur sur lequel un simple mot a été tracé : nigger (nègre). Ce tableau sera exposé à la Maison Blanche à la demande d’ Obama en 2011.

    Ruby Bridges et le Président Obama en 2011

    Aujourd’hui Ruby Bridges Hall, vit toujours à La Nouvelle-Orléans. Elle est maintenant la porte-parole de la Ruby Bridges Foundation, fondée en 1999 pour promouvoir « les valeurs de la tolérance, du respect et de l’appréciation des différences ».

    Le 27 octobre 2006, la municipalité d’Alameda, en Californie ouvre une école élémentaire portant le nom de Ruby Bridges et fait une déclaration en son honneur. Ironie du sort à l’école primaire William-Frantz, il n’y a plus aujourd’hui que des enfants noirs.

    Ruby Bridges aujourd’hui

  • Motors & Soul 2017 : vie de château pour vieilles mécaniques


    En ce mois de septembre, La Gazette d’Hector souhaite me confier une mission, et non des moindres : Motors and Soul. La mission acceptée, je pars de bon matin, direction Gambais à l’ouest de la région parisienne. Je décide d’emprunter la fameuse nationale 12. Quelques kilomètres après Dreux, je quitte la nationale pour rejoindre le Château de Neuville en empruntant de petites routes en bordure de forêt.

    Porsche 356

    A peine arrivé dans le centre de Gambais, je croise un rassemblement de motos et de voitures anciennes. Le ton est donné. Les passionnés de vieilles mécaniques ne sont pas là pour rigoler. Je me gare pas très loin et je les rejoins à pieds.

    Le chant des moteurs

    Tous ces motards et automobilistes attendent patiemment en file indienne devant un passage étroit entre deux haies d’arbustes pour rentrer dans l’enceinte du parc du Château.

    Je me pose un instant pour regarder les Harley Davidson, Porsche 356, Matra 530Mustang et autres Hot Rod et leurs sons enivrants.

    Il est 10h00, après mon entrée dans l’enceinte, je constate que le parc du château semble vide. Seuls les exposants professionnels sont présents et non des moindres : Harley Davidson, BMW motos, Ford, etc…) accompagnées de quelques propriétaires qui présentent leurs véhicules de collections.

    Cycle car conçu par Eugène Mauve en 1922

    Le manque de véhicules, est sans doute dû à l’unique entrée, qui fait aussi office de sortie. Les véhicules rentrent aux compte-gouttes. Qu’à cela ne tienne, je commence mon tour et tombe sur une réplique du cycle car conçu par Eugène Mauve en 1922, le créateur de la course moto du Bol d’Or.

    Salmson fait son histoire

    Salmson de 1949

    Après avoir repris des forces dans un des food-trucks présents. Je suis allé voir les véhicules participant au Concours de Style. Je suis tombé sous le charme de cette voiture française, la Salmson de 1949 et de son équipage. Ce dernier s’était même vêtu en style d’époque. Le propriétaire m’a expliqué que l’architecture de la voiture datait des années 30. Les premiers modèles de sa voiture sont sortis en 1938, juste avant la seconde guerre mondiale. Après la guerre, la compagnie Salmson a relancé la ligne de montage en modifiant légèrement la carrosserie afin de la rendre un peu plus moderne et en intégrant les feux dans la carrosserie, mais sans toucher à la mécanique (les freins sont commandés par des câbles). Ils ont fini 3ème du Concours de Style.

    Madame roule en Hot Rod

    Mon deuxième coup cœur de Motors and Soul revient au Hot Rod. C’est un vrai Hot Rod venu tout droit des États-Unis. La caisse est celle d’une Ford Type A de 1928 allégée et équipée d’un V8 des années 50 développant 250 chevaux. Cette voiture a participé à des drags races sur des lacs salés.

    La propriétaire m’a expliqué que la Ford a été préparé pour rouler en ligne droite, ce qui rend la conduite difficile. Le style vestimentaire qu’elle a choisi pour présenter son véhicule, représente très bien l’image qu’on a du Hot Rod des années 50. Elle termine 2ème du Concours de Style remporté par l’Aston Martin DBS Aston Martin DBS V8 de 1971, couleur Oyster Shell (trois exemplaires produits dans cette couleur) utilisée par Roger Moore 007 dans Amicalement vôtre.
    Motards & créateurs

    Palettes de motos

    Paradis des motards, Motors and Soul fait la part belle aux 2 roues. Des belges sont venus présenter leur travail. Des motos créées de toutes pièces avec un cadre de Suzuki et qui empruntent la fourche, le tablier et même les roues à d’autres motos pour en faire un modèle unique.

    Alfa Roméo Montréal

    Le festival Motors and Soul est un superbe événement dans un cadre magnifique pour les motards et passionnés de voitures américaines ce qui n’est pas pour déplaire à la Gazette. Les voitures italiennes et les anglaises sont également bien représentées. On y effectue également de belles rencontres.

    Un regret cependant les voitures françaises sont trop peu présentes et seraient pourtant très à leur aise dans ce cadre historique*. Allez un petit effort !

    *Le château de Neuville est de style Henri III en briques et pierres, construit au XVIe siècle par Joachim de Bellengreville, Grand Prévot de l’Hôtel du Roy chargé de la sécurité et de la police de la Cour sous Henri IV.

    By @BenjaminCholeau

  • Lincoln Continental (1961-67) : La Kennedy


    En  1922, après avoir connu des difficultés financières, Lincoln est racheté par la Ford Motor Company. Edsel Ford (fils unique d’Henry Ford), qui donnera son nom à la marque éphémère du même nom, prend la barre et modernise la marque. Il a enrôle les meilleurs carrossiers américains pour produire de nouvelles carrosseries. La Lincoln Motor Company devient la division Continental en 1954.

    Un design destiné à la Thunderbird

    Le modèle le plus tragiquement emblématique concerne  la quatrième génération de Lincoln complètement redessinée en 1961 par Elwood Engel et son équipe. En 1958, le président de Ford, Robert S. Mc Namara, demande à son équipe de designers d’ajouter deux portes et deux places à la Thunderbird pour le prochain millésime prévu en 1961. Engel est en effet celui qui a donné naissance au modèle Thunderbird de 1958. Le design présenté à McNamara va le séduire, si bien qu’il va le réserver à la Continental à qui il accorde du même coup un sursis. Quant à la Thunderbird, elle a le droit à un autre dessin (moins gracieux).

    La nouvelle Lincoln est 37 cm plus courte que les précédents modèles et était assez compact par rapport à d’autres voitures de luxe. Elle mesure tout de même 5,39m.  La particularité de cette génération est double : une ligne épurée et des portes dites “suicide”. La décision de mettre des portes suicide est  prise avant tout pour des raisons pratiques afin de faciliter l’entrée et la sortie des passagers. Cela deviendra son originalité et sa marque de fabrique. Des usines de Wixom (Michigan) et Pico Rivera (Californie) sortent trois types de carrosseries :  berlines, coupés et cabriolet, tandis que les célèbres limousines seront construites chez Lehman et Peterson.

    La version découvrable avec portes “suicide” à l’arrière du plus bel effet.

    La Lincoln Cabriolet 4 portes marque son époque par son design tendu, la qualité de fabrication et ses dimensions lui permettant d’emmener 6 passagers dans un confort absolu. Doté d’incroyables options pour l’époque on retrouve par exemple un mécanisme d’abaissement des vitres arrières lors de l’ouverture des portières pour ne pas abimer la capote. Tous les continental ont été construits avec la transmission automatique, la direction assistée, les freins et les fenêtres, la radio avec le haut-parleur arrière, le chauffage, la moquette et les serrures électriques de porte. Les acheteurs avaient le choix entre un tableau de bord en noyer ou avec applique rembourrée. Sous le capot un monstrueux V8 de 300 chevaux fait office de cavalerie.

    US Qualität  !

    La Lincoln Continental  de 1961 est conçue et construite selon une nouvelle série de normes destinées à améliorer la fiabilité et la durabilité de l’auto face à la concurrence. Ford est  si confiant que la Lincoln est la première voiture fabriquée aux États-Unis à être vendu avec une garantie de 38000 km ou 2 ans et… c’est le double de celui de toute autre automobile. L’ innovation de Ford est de tester tous les composants avant de les installer dans les voitures. Ford introduit des tolérances d’avions dans le segment des voitures de luxe !

    Chaque moteur est testé sur banc à l’équivalence de 145 km/h et ensuite décomposé pour

    L’audit qualité pour ce modèle n’avait rien à envier aux marques premium d’aujourd’hui

    l’inspection. Le moteur 480CID V8 est le moteur le plus précisément construit en Amérique à l’image de ce que fait Rolls Royce. Les pièces critiques sont montées à la main pour un ajustement parfait. Les normes sont tellement exigeantes que Ford conçoit de nouveaux équipements pour construire les pièces.

    Le chromage et l’acier inoxydable sont  utilisés pour assurer la longévité et la fiabilité des pièces. Les alésages des cylindres sont affinés deux fois pour améliorer la lubrification des parois du cylindre. Après la construction du moteur, ce dernier est testé pendant trois heures.

    Chaque composant électrique est testé individuellement puis testé à nouveau après assemblage. Des inspections sont effectuées tout au long de la chaîne de montage. Non, vous n’êtes pas au Japon ! Comme mesure supplémentaire de contrôle de la qualité, chaque semaine, une voiture est complètement démontée par le contrôle qualité pour vérifier les défauts liés au processus d’assemblage. De nouveau assemblée,  un inspecteur formé en usine l’a conduit sur un parcours de 3 km sur route réelle dans la région de Wixom, Michigan. Pendant l’essai  les inspecteurs vérifient tout l’intérieur et l’extérieur. La finition de peinture est également inspectée et l’alignement de la garniture examiné.

    Road Force One ou la destinée tragique

    En 1963, le Secrétaire à la Défense n’est autre que Robert S. Mc Namara. La Cadillac présidentielle est troquée au profit d’une rutilante Lincoln Continental bleu marine.  La limousine convertible à quatre portes est construite sur mesure par Hess & Eisenhardt pour en faire un véhicule de parade. On la surnomme même “La Kennedy” tellement le couple présidentiel  est lié à cette voiture qui va connaître un destin hors du commun. Le président Kennedy est assassiné à son bord  le 22 novembre 1963 par Lee Harvey Oswald, qui ne devait sans doute pas être tout seul, sur Dealey Plaza à Dallas, au Texas.

    La Lincoln Continental était une vraie auto statutaire. Celle du Président.

    Plus tard, le Service secret prennent rapidement des mesures pour que le véhicule soit reconstruit afin de mieux protéger les futurs présidents. Ils retournent la voiture à Hess & Eisenhardt pour des modifications sur  les bouchons de pare-chocs de chrome et le blindage. La voiture est également repeinte noire à la demande du président Johnson. Un toit en acier permanent est installé en 1964 et en 1967 le coffre arrière est renforcé. Elle est maintenant exposée  au Musée Henry Ford à Dearborn, Michigan.

    La Lincoln de Kennedy au Musée Henry Ford

    Elvis et les Stones l’ont adoptée

    En dépit de cette aventure tragique le modèle connu un grand succès auprès des stars de l’époque comme le Pape Paul VI, Hugh Hefner, Spencer Tracy, les Supremes, les Rolling Stones, Sophia Loren, Jerry Lewis, l’acteur Ronald Reagan, Aristote Onassis et Elvis Presley.

    Elle obtient également un grand succès cinématographique et apparait dans plusieurs films comme Goldfinger (1965), Matrix (1999), Last Action Hero (1993), Kalifornia (1993), Spider-Man 2 (2004), Hit and run (2012), Animal House (1978), l’Inspecteur Gadget (1986) et la série US « Entourage » (2004).

    Le modèle de 1961 est le premier décapotable quatre portes d’après-guerre d’un constructeur majeur américain. Avec 2857 convertibles vendus sur une production totale de 25 160, c’est un succès commercial.

  • Vroom Vroom : un T. shirt, un volant, un retour aux origines


    Voici une marque « Made in France » que la rédaction de la Gazette d’Hector a plaisir à vous présenter : Vroom Vroom.

    Nichée en Provence, Tanguy Nicolini, son fondateur, n’a pu faire autrement que de céder à ses souvenirs d’enfance. L’histoire ? Un vieux volant anglais de compétition des années 50 accroché au mur de la grange familiale et l’imagination d’un petit garçon qui se prend à rêver de courses, de héros de l’asphalte : Fangio attaquant en pleine courbe du ‘’Nouveau Monde’’ sur le tracé de ‘’Rouen Les Essarts’’, François Cevert et son sourire ravageur au côté de son mentor et ami Jackie Stewart, Stirling Moss et son mécanicien réglant les derniers détails avant le début des 24H du Mans…

    T. shirt volant Vroom Vroom – 60€

    Ce fameux volant est aujourd’hui l’emblème de la marque. Les photos originales dénichées par Vroom Vroom dans une vieille malle en cuir, revivent sur les T. shirt. Elles retracent des moments de gloire, de tragédies parfois, mais aussi les plus beaux affrontements de ces pilotes chevronnés. Vous aussi entrer dans la dream team et soyez un Vroomer® . On vous équipe :

    T.shirt GP de Nice, 1934

    T. shirt GP de Nice – 55€

    Les palmiers, la promenade des anglais et… le rythme imprimé par les Alfa Roméo P3 et les Maserati 8CM. Vroom Vroom a sélectionné cette photo où on peut suivre le combat entre Philippe Etancelin, facilement reconnaissable avec sa casquette à l’envers, sur Maserati  8CM, et René Dreyfus sur cette fabuleuse Bugatti Type 59 (n°20). Ce dernier dut malheureusement abandonner au 19ème tour suite à un accident.

    T.shirt 24H du Mans, 1954

    Juin 1954, les 24 heures du Mans sont retransmises pour la première fois à la télévision française. Elles vont même pouvoir être suivies… depuis l’Angleterre. Nos amis anglais ne reverront pourtant pas le sacre d’un de leurs constructeurs préférés. L’année précédente, les Jaguar C-Type avaient ravi les 1ère, 2ème et  4ème place, grâce à leur arme secrète développée en collaboration avec Dunlop: le frein à disque. Dès le début de l’édition 1954, les Jaguar C-Type et D-Type ne semblent pas à la fête, et pour cause: des traces de sable fin auraient été retrouvées dans le carburant. Incroyable!

    T. shirt 24h du Mans – 60€

    C’est également durant cette édition que le public français découvre pour la première fois, la Jaguar D-Type. La Ferrari 375 plus impose un  rythme effréné.  Le 12 cylindres en V de 4954cc, permet à Ferrari de renouer avec le succès avec une vitesse moyenne de plus de 169 km/h, soit 301 tours parcourus. En parcourant tout de même 276 tours, notre C-Type (sur la photo), finira à la pire place du classement: au pied du podium. La deuxième place ira à Jaguar grâce à la D-Type de Rolt et Hamilton. Ce score sera de bonne augure puisque c’est ce modèle qui connaîtra un succès retentissant en raflant les 3 éditions suivantes des 24 heures du Mans.

    T.shirt GP de Montlhéry, 1952

    T.shirt GP de Montlhéry – 60€

    Le Grand Prix de Montlhéry, 3e Grand Prix de France alors, a été remporté par le célèbre Piero Taruffi. Ce pilote italien né en 1906, est un Vroomer® des premières pluies. En 1952, (année de la photo), il remporte son unique pôle position en championnat du monde de Formule 2, au 6e Grand Prix de Paris, à Montlhéry, au volant d’une Ferrari 500 (#6). Il passera le 1er sous le drapeau à damier en 3h 01 min et 55 sec au bout de 74 tours, soit 3 tours d’avance sur Giuseppe Farina, en seconde position. Pierro Taruffi, surnommé ‘’El Zorro Plateado’’ (le renard argenté) de par sa chevelure

    grise, inscrivit son record temps au tour à 2 min 21sec 2cent, soit une vitesse moyenne de 160,190 km/h. Il terminera sa saison 3e au classement mondial.

    T.shirt GP de Monaco, 1957

    T.shirt GP de Monaco – 60€

    Le Grand Prix de Monaco marque la 2e course du championnat du monde de Formule 1. Une saison compliquée pour bon nombre de pilotes par ses rebondissements multiples, mais aussi par la disparition d’Eugenio Castellotti, pilote italien alors âgé de 26 ans, quand il perda la vie après le Grand Prix de Buenos Aires, lors d’essais privés d’une Ferrari, à Modène, Italie.  Le duo Mike Hawthorn / Wolfgang Von Trips co-pilotent la même voiture. Sur la photo, Von Trips est en plein dans le virage ‘‘Fairmont’’ sur la monoplace #T.2, Hawthorn pilote lui, la #28. La Ferrari-Lancia 801 F1 est le fruit de l’évolution du modèle Ferrari-Lancia D50. La 801, produite à partir de 1957, est équipée d’un moteur plus puissant, d’une boite à 5 vitesses et possède une ligne plus effilée grâce à la suppression des réservoirs latéraux.

    En toute fin d’épreuve il ne reste que 6 pilotes encore en lice suite aux aléas mécaniques de cette course difficile et des différents accrochages. Jack Brabham tombe en panne sèche à quelques mètres de la ligne d’arrivée, au volant de sa Cooper-Climax #14. Il sort tout de suite de sa monoplace, et la pousse en direction du drapeau à damier. Une aubaine pour Maurice Trintignant qui le dépasse à quelques mètres de l’arrivée au volant de sa Ferrari 801 #30, laissant Brabham bon dernier d’une course sans répit.

    Accessoires Vroomer®

    Vroom Vroom propose également des chouettes accessoires comme ce bracelet qui fera de vous l’ambassadeur de la marque. Vous avez la possibilité de choisir la couleur de votre bracelet (Piano Black, Navy Blue, Rosso Corsa, Rosso Scuderia, Metal Grey, British Racing Green, Old English White, Champagne, Coffee Brown) mais également votre métal serti de diamants ou non (130€ à 499€). Conçu et fabriqué à Paris, chaque volant fondu dans un métal précieux fait l’objet d’une attention particulière. À porter du coté arrondi pour les puristes, ou du coté «Flat» pour un look plus bijoux, c’est vous qui choisissez.
    Pour parfaire la panoplie ne négligez pas la coque de votre I phone (20€). Vroom Vroom vous en propose un certain nombre du plus bel effet. Enfin le must du must des gants de conduite (150€), entièrement faits main, dans les meilleurs ateliers de ganterie italiens feront de vous le Vroomer® un parfait gentleman driver. Et si madame est jalouse voici un petit débardeur qui devrait faire l’affaire (50€).

    Rejoignez l’état d’esprit « origin » de Vroom Vroom et soyez l’ambassadeur d’un état d’esprit qui fera perdurer la légende du sport automobile qui, à l’époque, respirait le vieux cuir, le chrome et les carrosseries faîtes.

     

  • Twiggy : premier mannequin star de l’histoire


    C’est une brindille dont le visage si particulier annonçait une destinée. Twiggy, jeune britannique de 41 kg, “Pas de seins, un lipstick blanc, des ongles rongés, des épaules osseuses, et une coupe de garçon” comme la décrivait le New Yorker, a été le premier mannequin star de l’histoire. Son poids plume, ses cils en étoile  et son allure très pop ont fait d’elle l’ambassadrice de  la mode des sixties.

    Vogue France – mai 1967

    Lesley Hornby, de son vrai nom, est née le 19 septembre 1949 d’un père maître menuisier, et d’une mère ouvrière dans une imprimerie et caissière de supermarché. Pas vraiment le rêve. Elle ne s ’aime pas. Elle se compare à Olive Oyl dans Popeye. A 16 ans elle est shampouineuse à Neasden, quartier ouvrier de Londres. Un salon de coiffure qui sera son salut. C’est ici que Nigel Daves la remarque en 1966. Un corps androgyne comme ça, il n’y en a pas 100 ! Elle suit les conseils de Nigel Daves et prend pour pseudonyme son surnom d’enfance Twiggy : la brindille. Peu après, elle se fait remarquer par une journaliste de mode du Daily Express qui la surnomme « I name this girl the face of 1966 ». Elle débarque à New York en mars 1967 et fait la couverture du Vogue France en mai à 17 ans.

    Twiggy habillée en Mary Quant en 1966

    Souvent associée aux créations de Mary Quant, Twiggy est très vite devenue une figure emblématique du Swinging London au même titre que Jean Shrimpton. Les couvertures se succèdent : Elle, Vogue US. Twiggy détonne dans cet univers où le style des mannequins est influencé par les stars hollywoodiennes en forme de sablier. Twiggy n’est pas une pin up. Ses talons plats, sa coupe garçonne, son allure androgyne inspirent les plus grands comme Andy Warhol.

    Art pop d’Andy Wharol

    Les Twiggy Dolls

    Mais ce n’est pas tout, celle qui revendiquera une hygiène de vie irréprochable loin des ravages de la drogue de l’époque, placera intelligemment ses gains estimés aujourd’hui à 48 millions d’euros…  Un magazine à son nom mais aussi une « Barbie Twiggy » que les petites filles allaient s’arracher au Noël 1967… font d’elle un « model » de femme d’affaires.

     

    Twiggy sur le stand Toyota au Japon

    Pour le salon de l’automobile de Tokyo en 1967, Toyota invite Twiggy à faire la promotion de la 2000 GT sur son stand. Sur le stand Toyota, Twiggy fait sensation, les images du mannequin font le tour du monde. Twiggy repartira en Angleterre avec en cadeau le modèle de couleur dorée présenté. Ne sachant pas encore conduire et n’ayant même pas son permis, Twiggy se “faitpromener” par son manager Justin de Villeneuve. Préférant sa Rolls avec chauffeur (tout de même !), Twiggy laisse la voiture dans un dépôt. Après un mois, Toyota lui propose de la racheter pour la faire figurer dans une série qui doit être tournée prochainement ; “The Ugliest Girl In Town”.

     

    Le Glamour british



    Twiggy est l’étandard du mouvement, au moment même où les marques anglaises inventent la fashion girl populaire et très colorée. Porté par Mary Quant, loin des créations élitistes de la haute couture, la jupe courte fait son apparition. La  jeunesse bohème portée sur le hippie chic se l’approprie. La Twiggymania bat son plein entre les tailleurs de Savile Row, le Swingin’ London de Carnaby Street.

    La mode “Twiggy” sur Carnaby street en 1969

    En 1970, après quatre ans de mannequinat, Twiggy décide de se retirer du monde de la mode car « on ne peut pas servir de cintre toute sa vie » dira t-elle.

    Twiggy épouse l’acteur américain Michel Witney en 1971 avec qui elle a une fille, Carly, née en 1978. Elle commence alors à faire du cinéma et de la musique, jouant notamment dans la version cinématographique de la comédie musicale de Sandy Wilson, The Boy Friend, qui lui permit de remporter deux Golden Globe Award.

    Twiggy la chanteuse sera très appréciée au Japon

    Elle figure aussi  au côté de David Bowie sur la pochette de l’album Pin Ups  en 1973. Bowie avait déjà évoqué la jeune femme dans sa chanson Drive-In Saturday, via les paroles Twig the wonder kid. En tant que fan, il lui propose de la rejoindre au studio d’enregistrement à Paris. Sa carrière de chanteuse est à la marge aux Etats-Unis et en Angleterre, en revanche elle recueille un succès monumental au Japon. Les quatre chansons enregistrées sur 45 tours en 1967 sont regroupées en 1971 sur l’album Twiggy and the Girlfriends aujourd’hui disponible sur CD.

    Twiggy joue un petit rôle (la femme à la Jaguar) dans le film mythique des Blues Brothers.

     

    Elle apparaît ensuite dans le mythique Blues Brothers de John Landis en 1980. Remariée en 1988 avec l’acteur Leigh Lawson rencontré sur le plateau du film Madame Sousatzka. Elle vit à Londres.

    Sa passion pour les vêtements d’homme, les souliers vernis et la simplicité chic font d’elle une styliste régulière de collections grand public, pour Marks & Spencer notamment. En 2015, elle devient égérie de la marque de cosmétiques L’Oréal. La brindille ne quitte jamais vraiment sa légende.

  • Marilyn Monroe – chapitre 2 ( 1946 -1952 ) : l’ascension vers le cinéma


    Marilyn Monroe photographiée par Richard Miller, 1946

    De retour à Los Angeles en janvier 1946, (voir chapitre 1) la vie reprend son cours pour Norma Jean et André De Dienes doit repartir à New York laissant Norma Jeane prendre son destin en mains… dans les bras d’autres hommes influents. Cette même année, constitue pour Norma Jean une nouvelle étape pleine de promesses…

    Elle était la plus féminine de tous mes modèles. En ce qui concerne son expression devant l’objectif, son maintien corporel était idéal (Earl Moran)

    En février 1946, Marilyn Monroe devient la muse d’ Earl Moran (1893-1984), dont le travail sur des calendriers de pin-up est reconnu (et apprécié) dans les années 1940. En quelques mois, elle fait la couverture d’une trentaine de magazines de pin-up.

    Les clichés lancent la carrière de Marilyn et construisent son mythe :  « Tout était naturel, elle faisait toujours tout ce que je lui demandais. Elle était la plus féminine de tous mes modèles. En ce qui concerne son expression devant l’objectif, son maintien corporel était idéal » confiera plus tard Earl Moran.

     

     

     

     

     

    Anecdote, on la voit même dans une publicité pour les crèmes Nivea.

    Marilyn au centre pour la publicité Nivea en 1946

    Norma et Jim, son mari, qui n’ont que peu de contacts en raison de l’éloignement de celui-ci, divorcent à l’été 1946.

    Marilyn Monroe photographiée par Bruno Bernard

     

     

     

     

     

    1er film en mars  1947 avec la Fox

    Mais tout n’est pas morose cet été là. Norma Jean est remarquée par Howard Hugues qui souhaite l’engager dans sa société cinématographique, la RKO. Son agent pour le cinéma estime qu’une autre compagnie plus prestigieuse serait plus appropriée.  Elle signe alors son premier contrat le 26 juillet 1946 avec la 20th Century Fox pour deux films. La Fox la renomme Marilyn Monroe, le prénom Marilyn provenant de l’actrice Marilyn Miller et le nom Monroe de sa mère. Elle gagne 75 dollars par semaine pendant 6 mois.

    En mars 1947, elle tourne son premier film au titre évocateur  Bagarre pour une blonde et puis deux mois plus tard Dangerous Years. En 1947, elle monte sur scène au théâtre et aurait vécu son premier avortement.

    Marilyn Monroe dans Dangerous years

    Elle n’abandonne pas la photo, cette année recèle des petits bijoux. Les photographes John Miehle et Earl Theisen (photo haut de page) ont le coup d’œil.

    Marilyn Monroe par John Miehle en 1947

    En 1948, elle signe un nouveau contrat avec Columbia et tourne dans le film musical Les Reines du music-hall. Malheureusement l’ échec du film met fin à son contrat. Son apparition dans La Pêche au trésor des Marx Brothers impressionne les producteurs qui l’envoient à New York faire la promotion du film. Elle attire alors l’attention de Johnny Hyde, agent à la William Morris Agency, qui accepte de la représenter et devient son amant. Il lui obtient un rôle pour Quand la ville dort  (Asphalt Jungle) de John Huston. Les critiques soulignent alors la qualité de sa performance.

    Mais Marilyn ne roule pas sur l’or. Ses apparitions au cinéma restent des petites rôles, ce qui l’amène, sous le nom de Mana Monroe, à poser nue pour le photographe Tom Kelley, photos qui resteront célèbres bien des années après. Nous sommes alors en 1949.

    L’année 1950 est importante.  Elle obtient un petit rôle dans le film Eve aux côtés de Bette Davis. En septembre, Photoplay magazine fait paraître le premier article de fond sur elle : How a star is born ? En août 1950, avec Ed Clarck de LIFE magazine elle fait une série de photos à Griffith Park à Los Angeles. Ces magnifiques photos ne seront pourtant jamais publiées.

    Marilyn Monroe à 24 ans à Griffith Park, Los Angeles, 1950 – LIFE

    En janvier 1951, elle rencontre pour la première fois le dramaturge Arthur Miller. Affaire à suivre… Faut-il voir une relation de cause à effet, Marilyn s’inscrit à l’Université de Californie à Los Angeles où elle étudie la littérature et l’art. Elle n’oublie pas de poser pour l’incontournable Coca-Cola.

    Publicité de Marilyn Monroe pour Coca-Cola, 1951

    Peu après, elle fait une apparition aux Oscars le 29 mars 1951 pour remettre celui du meilleur son à Thomas T. Moulton pour Eve. Une soirée de cauchemar qu’elle termine en larmes en découvrant sa robe déchirée. Compte tenu du succès grandissant de ses derniers films, Marilyn Monroe négocie un contrat de sept ans avec la 20th Century Fox en mai 1951 à 500 dollars par semaine. Puis s’ensuivent Nid d’amour (juin 1951), Chéri, divorçons (juillet 1951), Le démon s’éveille la nuit (automne). Et en parlant de  démons, Marilyn, bipolaire,  fait  une tentative de suicide en décembre.

    1952-Calendrier-janvier-février-Applied Electronics Supply avec Marilyn-Monroe. La photo avait été prise en 1949 par Tom Kelley.

    Cachez ce sein…

    Au printemps 1952, elle vient de tenir son premier rôle d’envergure aux côtés de Richard Widmark dans Troublez-moi ce soir. Mais une rumeur commence à circuler. Marilyn Monroe aurait posé nue dans le calendrier John Baumgarth (avec les photos de John Kelly). Dans l’Amérique puritaine des années 50, ce genre de scandale fait mauvais genre. La Fox  ne sait comment gérer la crise. Marilyn prend les devants, convoqué la presse, évoque sa condition misérable pour payer son loyer, tout en affirmant ne pas avoir eu honte estimant “qu’il est noble d’apporter ainsi un certain réconfort au public masculin ! “. Le public est conquis. C’est ainsi qu’ avril 1952 elle apparaît en couverture du prestigieux magazine LIFE où elle est décrite comme « The Talk of Hollywood ».  C’est à ce moment qu’elle rencontre Joe DiMaggio, légende vivante du baseball qui vient juste à l’époque de prendre sa retraite. Il restera jusqu’à la fin, en dépit de leur rupture, son plus fidèle compagnon.

    LIFE avril 1952

    En 1952, Joe DiMaggio vient de divorcer. Il est un peu déprimé alors James Bacon, un ami, lui parle de Marilyn et leur organise un dîner au Villa Nova Restaurant  à New York.

    Parallèlement à son histoire d’amour, elle tourne dans les mois suivants quatre films. Pour RKO Pictures, elle tient un second rôle dans Le démon s’éveille la nuit de Fritz Lang avec Barbara Stanwyck. Le film est un succès critique et public. Elle participe ensuite à la comédie Cinq mariages à l’essai et le drame Troublez-moi ce soir dans lequel elle tient le rôle principal avec des résultats plus mitigés. Dans Chérie, je me sens rajeunir , elle apparaît pour la première fois en blonde platine. Elle joue aux côtés de Cary Grant et de Ginger Rogers sous la direction de Howard Hawks. Le film réalise un bon score au box-office.

    Marilyn Monroe et Cary Grant dans Monkey Business

    Marilyn Monroe tourne de plus en plus dans des premiers rôles sa carrière semble lancée. Le meilleur reste à venir.

    Fin de chapitre.

     

     

     

     

    A suivre : Marilyn Monroe – chapitre 3 (1952 – 1955) :  la consécration


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