En voici un autre showman ! Après James Brown ou Chuck Berry, Jackie Wilson, Jack Leroy Wilson Jr. de son vrai nom, a offert à l’Amérique sa flopée de tubes dynamiques entre Rythm n’ blues et la musique soul.
Né le 9 juin 1934 à Détroit dans le Michigan. Fils unique, d’une mère qui avait perdu deux enfants avant lui et d’un père absent et alcoolique, le petit Jack voit ses parents se séparer alors qu’il a 9 ans. À cette époque, il rend souvent visite à ses grands-parents à Columbus et s’extasie devant la chorale locale de Billups Chapel. Comme Aretha Frankin, Billie Holiday ou Ella Fitzgerald, le salut vient de l’Eglise ! Il forme un petit groupe, les Ever Ready Gospel Singers, qui devient populaire dans les églises locales de la région.
Ecole buissonnière, alcool et chant au programme
À l’école, son absentéiste, son goût prononcé pour l’alcool, sont aussi populaires que ses tours de chant, préférant zoner avec les copains. Il abandonne l’école à l’âge de 16 ans. Sa mère se remarie avec un ouvrier de l’usine Ford . Une demi-sœur, Joyce fait alors son apparition.
Jackie Wilson devient père en 1951 à l’âge de dix-sept ans, après la naissance de sa fille Jacqueline Denise, qu’il a avec son amour d’enfance Freda Hood. Il aura trois autres enfants avec elle par la suite.
Jackie se fait connaître en 1953, alors qu’il remplace Clyde McPhatter, au sein de Billy Ward & the Dominoes, un groupe vocal. Dans ce groupe, il est à la fois chanteur et producteur. C’est à ce moment qu’il prend son nom de scène Jackie Wilson.
Comme beaucoup d’autres jeunes noirs de cette période, Jackie se distingue par une fougue et un enthousiasme en dépit de la ségrégation raciale vécue par les jeunes artistes noirs américains. Il rallie des petits groupes locaux où il croise de futures pointures : Levi Stubbs (son cousin en est un. C’est le futur chanteur des Four Tops). A dix-neuf ans, son jeu de scène et sa technique vocale s’améliore. Lors d’un concert à Las Vegas en 1956, sa reprise de Don’t Be Cruel impressionne Elvis Presley, à tel point que le « King » en modifiera son interprétation.
Son plus grand succès Reet Petite
En 1957, à vingt-trois ans, Wilson commence une carrière solo, et signe avec la maison de disque Brunswick Records. Le premier single de Wilson sort en août 1957, le single s’intitule Reet Petite de son tout premier album solo He’s So Fine. L’album n’est pas un franc succès mais sera vénéré à l’étranger bien des années plus tard. La chanson écrite par un ancien boxeur, Berry Gordy, Jr. Ce dernier n’est autre que le futur fondateur de la maison de disque Motown. Il produira également To Be Loved, I’m Wanderin’, We Have Love, That’s Why (I Love You So), I ‘ll Be Satisfied et sa chanson sortie fin 1958, Lonely Teardrops, tube qui culminera 7e au classement top pop charts, et 1er au top R&B charts.
Entre femmes et règlements de compte
En février 1961, Jackie se fait tirer dessus par une de ses maîtresses, Juanita Jones, un rien jalouse, alors qu’il rentre à son appartement de Manhattan avec une certaine Harlean Harris, ex-fiancée du chanteur Sam Cooke à qui il donnera un fils en 1964. Dans les années 60, Jackie Wilson sort un album tous les ans, et se produit aux quatre coins des États-Unis. Son dernier grand succès est Higher And Higher en 1967 année de son mariage avec Harlean Harris.
En 1970, Wilson perd son fils alors âgé de 16 ans. Jackie sombre dans la se remet à boire et consommer de la drogue. Le 29 septembre 1975, sur la scène du Latin Casino dans le New Jersey, alors que Jackie commence à chanter son tube Lonely Teardrops, il s’effondre victime d’une attaque cardiaque. Il tombe dans le coma, avec d’énormes séquelles le privant de la parole et de la mobilité de ses membres. En dépit de l’aide d’Elvis Presley qui l’appréciait énormément, il reste dans un état végétatif jusqu’à sa mort le 21 janvier 1984 à l’âge de 49 ans.
Showman, colérique, abusant de la bouteille et des femmes, Jackie Wilson aura rencontré Reet petite la plus belle fille jamais rencontrée, l’Amérique aura rencontré le déhanché de Mr Excitement qui inspirera Elvis Presley et Mickaël Jackson.
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