San Torpes plus connue sous le nom de Saint-Tropez doit son nom aux moines de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille. Ces religieux, propriétaires au XIe siècle de la presqu’île, et de toutes les terres adjacentes, ont élevé ici une chapelle en souvenir du martyr Torpes décapité à Pise pour ne pas avoir voulu abjurer sa récente foi chrétienne. Son corps fut ensuite livré aux flots avec un coq et un chien dans une barque, portée par le courant Ligure, qui aurait alors échoué sur les rivages du golfe. Haut les cœurs !
Le rendez-vous des écrivains et des artistes
Avec ses jolies maisons colorées, ses petites rues, sa place des lices et son cœur animé, le village de Saint-Tropez séduit. Véritable port marchand depuis l’antiquité, la commune attire également les artistes de tout bord pendant plusieurs siècles. Des écrivains comme Maupassant en passant par les peintres, notamment impressionnistes et pointillistes, tous se donnent rendez-vous sur le port de Saint-Tropez pour profiter de sa lumière et de sa météo clémente.
Les bravades de la mi-mai
Plus proche de chez nous, dans les années 20, Saint-Tropez devient à la mode et possède déjà de quoi accueillir les riches touristes, la bourgeoisie aristocratique et industrielle d’avant- guerre. Ces touristes se donnent rendez-vous pour les bravades de Saint-Tropez, fête votive qui se déroule, chaque année, les 16, 17 et 18 mai. Tous les ans, depuis 1558, le lundi de Pâques, le Conseil municipal nomme le Capitaine de ville. Initialement chargé durant son année de capitanat de conduire la milice locale et d’assurer la défense de la ville, son rôle est aujourd’hui moins belliqueux mais n’en demeure pas moins important. Entouré de son Etat-major, le Capitaine de ville assure la direction de ces Bravades.
Ce ravissant port de pêche de 5 640 habitants en hiver connaît alors un coup d’arrêt. Les bombardements du Débarquement, le 15 août 1944, endommagent gravement le port, mais à la différence des autres villes et ports à l’époque, le port est reconstruit sur le même modèle avec les fonds du Plan Marshall, donnant aujourd’hui une image à peu près fidèle de ce qu’était la ville il y a quatre siècles.
Le mythe B.B. en 1956
A la fin de la guerre : Picasso, Matisse, Prévert, Sagan, Colette, Cocteau y apprécient le calme, l’authenticité et la lumière merveilleuse de la Méditerranée. Mais un phénomène médiatique vient à tout jamais briser la tranquillité ce petit port qui, il n’y pas si longtemps votait communiste : Brigitte Bardot.
Notre icône nationale, tourne en 1956 Et Dieu créa la femme. Le film, présenté au festival de Cannes, est tourné à Saint-Tropez bien connu de Brigitte Bardot où ses parents possédaient déjà une maison. Les équipes de tournage vont s’installer dans différents endroits de la commune : le port, le centre-ville et le quartier de la Ponche et sa plage. A l’époque, Saint-Tropez est encore une petite commune tranquille et discrète, méconnue des touristes (bien heureux ceux qui ont pu acheter à cette époque…).
En 1958, pendant le tournage de la Femme et le Pantin, Brigitte Bardot ne tarde pas à acquérir une résidence : la Madrague qui fera le bonheur des paparazzi.
D’autres vedettes s’y installent : Eddy Barclay, Mick Jagger , Eddy Mitchell… Les fêtes tropéziennes deviennent le rendez-vous incontournable de la Jet Set internationale où des fêtes débridées sont organisées.
Le Gendarme de Saint Tropez
En 1964, le film Le Gendarme de Saint Tropez, avec Louis de Funès fait déplacer 7,8 millions de spectateurs dans les salles obscures. Ce succès au box office contribue à faire de Saint-Tropez une destination incontournable pour les touristes français.
Au début des années 70, un esprit de liberté souffle sur le petit Port de pêche avec l’apparition des premiers monokinis. Mais la guerre entre les Anciens, garants des traditions et des Modernes, adeptes des seins nus, tourne à l’avantage des Anciens … momentanément.
Un terroir festif
Aujourd’hui, les rappeurs ont remplacés les actrices et les chanteurs, les Yachts sont plus nombreux que les bateaux de pêche mais Saint-Tropez a su garder son terroir et notamment ses vignes. Des vignerons, qui ont su s’adapter à l’ADN des lieux et proposer des produits festifs comme l’Ice Tropez : un rosé pétillant du Domaine Tropez associé à de la pêche blanche. L’esprit de Saint-Tropez dans un verre.
Enfin, côté actualité , la fameuse Gendarmerie du village est aujourd’hui transformée en Musée de la Gendarmerie et du Cinéma et ouverte au public depuis juin 2016.
[…] beauté. Elle fait exploser les cœurs et les mœurs de tous les hommes du village de pêcheurs de Saint-Tropez où elle vit. Elle ne pense qu’à s’amuser et aux plaisirs de la vie dans une […]