Début des années 60, Renault n’a plus de voiture haut de gamme, la Frégate n’est plus commercialisée, la Renault 16 ne l’est pas encore et Citroën cartonne avec sa DS. Un accord est signé avec American motors (AMC) le 22 novembre 1961 pour produire à partir de 1962 la Rambler classic 6 (128 ch) assemblée à l’usine Renault de Haren en Belgique.
L’américaine est distribuée par les concessionnaires de la régie Renault en France, Belgique, Pays Bas, Luxembourg, Autriche et Algérie sous le nom de Renault Rambler avec une vignette, excusez du peu, de 18 cv.
Une américaine pour concurrencer la DS
Les premiers modèles sortent des chaines en avril 1962. Jusqu’en juillet 1967 la Renault Rambler bénéficie des améliorations moteurs de son 6 cylindres : moteur alu de 3205 cm3 de 62 à 64 (138 cv), moteur fonte de 3256 cm3 en 65 et 66 et moteur fonte de 3800 cm3 en 1967 (155 cv), destinées à mouvoir à plus de 160 km/h cette grande dame de plus de 4,8 mètres et d’1,3 tonne. Cette propulsion bénéficie d’une boite manuelle à trois rapports, freinage à tambours et essieu rigide à l’arrière. La carrosserie, elle aussi, suit l’évolution de ses consœurs américaines avec 4 modèles différents en 6 ans.
Le prix affiche ses prétentions avec 2 744 euros soit l’équivalent de 27 700 euros d’aujourd’hui. A mettre en perspective avec les 1 905 euros (19 200 euros en 2016) de la DS 19.
Un modèle monté en kit en Belgique
Côté fabrication, les modèles arrivent en pièces détachées et sont assemblés en Belgique. La Régie fournit, quant à elle, toutes les pièces consommables : batterie, bougies, pneus, amortisseurs, phares, courroie ainsi que la sellerie et la peinture qui étaient celles de la gamme Renault de l’époque.
Afin de faire décoller les ventes, Renault tente un coup de poker et demande à Henri Chapron, célèbre carrossier, de réaliser l’ Ambassador pour fournir au Général de de Gaulle un véhicule de prestige et supplanter Citroën et sa DS. Mais jugé sans doute trop américaine, le Général qui fut sauvé par sa DS au Petit-Clamart, reste fidèle à la marque du Quai de Javel. Ainsi, après 6342 exemplaires, la production s’arrête laissant place à la Renault 16, bien plus européenne avec son fameux hayon. Clap de fin.
Exotique, s’il en est, la méconnue Renault Rambler, découverte en septembre au Rétromobile de Rouen, est aujourd’hui une bonne affaire. Les modèles ne dépassent pas 8 000€ à la vente ce qui permet de rouler en américaine à moindre frais. Animée par le sympathique Renault Rambler Club, la communautés des 35 propriétaires passionnés est là pour donner tous les conseils d’achat et d’entretien.
Contact : Renaultramblerclub@free.fr
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