Naomi Parker Fraley héroïne de l’icônique affiche “We can do it” est décédée à l’âge de 96 ans. Elle aura ignoré presque jusqu’à sa mort qu’elle était l’inspiration du créateur de l’affiche.
Le poster emblématique des luttes féministes
Cette ouvrière d’une usine d’équipement militaire d’Almeda, en Californie, avait inspiré cette affiche à l’artiste J. Howard Miller. Son bandana rouge à pois blancs, son bleu de travail et son biceps brandi ont fait le tour du monde. À la fin de l’année 1941, les États-Unis sont frappés par l’attaque de Pearl Harbor et entrent dans la Seconde Guerre mondiale. Les femmes remplacent en nombre les hommes dans les usines.
L’objectif de Roosevelt était de permettre aux États-Unis de remporter la guerre avant tout, de par leur puissance économique. Et les femmes, du coup, se sont vues ouvrir des emplois. Elles sont 12% dans les chantiers navals et 40% dans les usines. Placardée dans les usines américaines en 1943 pour célébrer le travail des femmes, cette campagne avait été initiée pour décourager l’absentéisme et les grèves à répétition. Les militants féministes ont par la suite repris ce slogan à leur compte.
Aux Etats-Unis, les millions de femmes qui ont travaillé durant la guerre sont connues sous le nom de « Rosie the Riveter » (Rosie la riveteuse), dont le poster est l’une des incarnations. Naomi Parker Fraley a ignoré presque jusqu’à sa mort à Longview, dans l’Etat de Washington, qu’elle était l’inspiration probable du créateur de l’affiche J. Howard Miller.
Une longue enquête pour identifier l’héroïne
Longtemps, une autre ouvrière, Geraldine Hoff Doyle, avait été identifiée à tort. Une longue enquête menée à partir de 2010 jusqu’en 2015 par le professeur James J. Kimble de l’université américaine de Seton Hall a conduit à un cliché publié dans la presse en 1942 sur lequel on voit Naomi Parker Fraley. Sur l’image en noir et blanc, la jeune femme âgée d’une vingtaine d’années porte un foulard à pois qui retient ses cheveux alors qu’elle manipule une machine de l’usine d’équipement militaire où elle travaillait.
« Les femmes de ce pays ont besoin d’icônes de nos jours », avait déclaré Naomi Parker Fraley dans une interview au magazine People en 2016. « Si elles pensent que j’en suis une, cela me rend heureuse ». L’affiche est exposé au @memorialcaen
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