Jean Shrimpton est le mannequin anglais emblématique du Swinging London* à qui l’on doit l’essor de la minijupe en 1965. Fin octobre 1965, Jean Shrimpton fait sensation à la Melbourne Cup lorsqu’elle arrive à cette course de chevaux portant une courte robe blanche sans manche s’arrêtant à 10 cm au-dessus des genoux.
Sans chapeau, collants ou bas, ni gants, avec juste des kitten heels bicolores, elle arbore une montre d’homme, chose inhabituelle à l’époque. Son apparition déclenche de nombreuses réactions dans les médias mondiaux. Alors que Londres est la capitale de la mode portée également par la célèbre Twiggy, sa tenue est considéré par certains en Australie comme « insultante ou scandaleuse ». A cette époque, Jean Shrimpton est l’image publicitaire des cosmétiques Yardley of London et Revlon.
Jean Shrimpton, est née le 6 novembre 1942 à High Wycombe en Angleterre. A l’âge de dix-sept ans, elle poursuit ses études à Londres pour devenir secrétaire. Elle rencontre par hasard Cy Enfield, metteur en scène de théâtre et de cinéma, qui lui suggère de rejoindre le Collège Lucie Clayton, une école de mannequinat.
Une série de photos mythique sà New York
En 1960, elle débute réellement sa carrière et apparaît sur les covers de Vogue, Glamour, ELLE, Vanity Fair, Newsweek…. Alors qu’elle commence tout juste à être connue, elle rencontre le photographe David Bailey lors d’une séance photos pour une publicité. En 1962, ils réalisent une première série d’images réalisées pour le Vogue britannique à New York. Le magazine n’est pas convaincu par les mises en scène de Jean avec ce look naturel nécessitant ni coiffure ou maquillage mais David Bailey impose son point de vue . Le magazine les publie ; elles marqueront l’histoire de la photographie de la mode des années 60 et feront de Jean Shrimpton le mannequin le mieux payé au monde.
En juin 1963, le magazine Glamour la nomme Mannequin de l’année. Elle contraste à l’époque avec le look aristocratique des mannequins des années 50. Avec son visage fin, ses longs cils, ses longues jambes, et ses cheveux avec une frange, elle est surnommée The Shrimp (la crevette), surnom qu’elle n’aime pas.
Popularise la mini jupe dans la rue : le swinging London Jean Shrimpton participe à l’essor de la mini jupe : le vêtement va quitter les podiums et vitrines de magasins pour descendre dans la rue et devenir le symbole du London look. Fin octobre 1965, Jean Shrimpton fait tourner toutes les têtes à la Melbourne Cup lorsqu’elle arrive portant une courte robe blanche sans manche s’arrêtant à 10 cm au-dessus des genoux. Son apparition déclenche de nombreuses réactions outrées dans les médias mondiaux. Mais toutes les femmes au monde vont vouloir alors une mini jupe. Pour cette tournée de promotion, elle est payée 2 000 £, somme considérable à l’époque.
En 1965, Jean Shrimpton est alors en couple avec l’acteur Terence Stamp, ami de David Bailey. En 1966, elle inspire le personnage de Jane dans le film Blow Up. L’année suivante, elle joue le rôle de Vanessa Ritchie dans le film Privilège. Le film porte sur la construction médiatique d’une pop-star… Sa sortie restera confidentielle comme on dit…
Au début des années 1970, Twiggy la remplace en couverture des magazines. Elle rejette cette vie de célébrité et arrête sa carrière de mannequin pour ouvrir un petit commerce d’antiquités. Elle se marie à nouveau et a un enfant. Elle reste aujourd’hui l’un des premiers “super model” britannique.
*Swinging London est à l’origine un titre de Time magazine de 1966. Il fut utilisé par des journalistes américains pour expliquer pourquoi Londres était devenue la capitale de la culture pop et de la mode dans le monde.
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