Qui n’a pas lu la célèbre bande dessinée « Le Fantôme des 24h » de Jean Graton relatant les exploits de Michel Vaillant sur les pistes du Mans, course mythique avec le Grand Prix de Monaco et les 500 miles d’Indianapolis.
Une première édition en 1923
Tout commence en octobre 1922 par une simple conversation dans les allées du salon de l’Auto sous le dôme du Grand Palais. George Durand, secrétaire général de l’Automobile Club de l’Ouest, Charles Faroux , rédacteur du journal “L’Auto” et Émile Coquille, administrateur de la société de roues Rudge-Whitworth, tombent d’accord pour lancer un “Grand Prix d’Endurance de 24 heures” au sud de la ville du Mans, dans le département de la Sarthe.
Ce nouveau type de compétition basée sur une épreuve d’endurance embarque des équipages de deux pilotes par voiture qui se relaient jour et nuit.
La première édition, courue sous une pluie battante, réunie trente-trois équipages et 17 constructeurs dont 15 français, les 26 et 27 mai 1923. Elle est remportée par André Lagache et René Léonard sur une Chenard & Walcker. Les 128 tours sont couverts à la moyenne de 92,064 km/h.
La piste, mesure 13 km et emprunte une partie du circuit Bugatti et une grande partie de route nationale. Les passages les plus célèbres sont les virages du Tertre Rouge, Mulsanne, Arnage et la ligne droite des Hunaudières, longue de presque 6 km où aujourd’hui les prototypes maintiennent une vitesse de près de 400 km/h pendant une minute. Deux chicanes ont été ajoutées depuis pour éviter « l’envol » des voitures.
Un départ spectaculaire et des accidents terribles
Le mythe de cette course vient aussi à son départ spectaculaire style « Le Mans ». Depuis 1949, le départ est donné par une personnalité, différente chaque année, et non plus par un membre de l’ACO. Les pilotes s’élancent en courant vers leurs voitures placées en épi sur le côté opposé. Ce départ est remis en cause en 1968 à la suite de l’accident de Willy Mairesse, pilote Belge (3è au Mans en 1967). Les 24 heures du Mans 1968 est l’épreuve qui va détruire sa carrière et sa vie. Dès le premier tour, Mairesse se crashe violemment lorsque la portière de sa Ford GT40 s’ouvre, sans doute mal fermée au départ. Blessé gravement à la tête, il tombe dans le coma. Il doit arrêter sa carrière en raison des séquelles et se suicide dans sa chambre d’hôtel en 1969.
L’année suivante, pour marquer son opposition à ce type de départ, Jacky Ickx traverse la piste en marchant et s’élance en dernier. Cela ne l’empêche pas de finir premier sur sa Ford GT 40. En 1970, le départ est légèrement amélioré avec les pilotes déjà à bord des voitures. L’année suivante, le départ voiture arrêtée est définitivement abandonné.
Mais le pire moment dans l’histoire du Mans est l’accident survenu en 1955 au cours de laquelle 84 spectateurs, ainsi que le pilote Pierre Levegh, sont tués par l’envol de la Mercedes-Benz 300 SLR. Ce carnage provoque un choc dans le monde des sports automobiles qui conduit à la suppression de beaucoup de courses en 1955, telles que les Grands Prix de France, d’Allemagne et de Suisse.
Ferrari, Jaguar, Ford au Palmarès
Côté Palmarès, on peut noter la victoire de Maurice Trintignant en 1954 sur Ferrari, de la Jaguar Type D, chère à Steve McQueen, entre 55 et 57, mais aussi la domination sans partage des Ferrari entre 1960 et 1965. Les Ford GT 40 prennent le relais entre 1966 à 1969 avec notamment la victoire de Jacky Ickx cette dernière année, après une lutte acharnée avec Porsche.
Dans les années 70, le mythe est entretenu par le Film de Steve McQueen « Le Mans », sorti en 1971 en dépit de conditions de tournage catastrophiques. L’acteur, passionné par la course automobile donne le départ de la course l’année suivante.
Tous les ingrédients, dans les 24h du Mans, sont réunis pour faire de cette course un incontournable dans la carrière d’un pilote : endurance, vitesse, tragédie, constructeurs mythiques, Hollywood. La planète automobile toute entière se donne rendez-vous tous les ans, au mois de juin, pour vivre ce week-end magique. Un moment à vivre au moins une fois dans sa vie.
Pour revivre cette fabuleuse compétition avec les volants bois, les casques-visière en cuir n’hésitez pas à vous rendre à Le Mans Classic. Les éditions ont lieu les années paires début juillet. Tenue 50’s vivement conseillée !
Pour en savoir plus : http://www.lemansclassic.com
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